Appellation globale de notre spécialité, elle englobe la totalité des interventions qui modifient, réparent ou embellissent les téguments et les formes. On distingue :
• La chirurgie réparatrice qui apporte une transformation allant de “l’anormal ou pathologique” vers le “normal” exemple les malformations congénitales ou les séquelles de brûlures ou de morsure ou encore les séquelles d’accidents ou de chirurgie destructrice après cancer. Il s’agit de réparer un défaut et de tendre vers la plus grande amélioration possible mais en apportant en contrepartie des cicatrices et parfois des opérations répétées. Ces actes sont normalement pris en charge par l’assurance maladie, parfois automatiquement, parfois soumis à une demande d’entente préalable.
• La chirurgie esthétique qui fait passer du “normal” vers le “beau” hors contexte de maladie et donc sans aucune participation financière de la sécurité sociale.
Actuellement, cette spécialité à part entière de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique est obtenue après une formation de 15 ans qui inclut les 7 années de tronc commun des études médicales puis le passage d’un concours de l’internat qui permet une formation chirurgicale de 5 ans complétée par une période d’assistanat ou post internat de 2 ans minimum.
Au vu de cette formation hospitalo-universitaire, le conseil de l’Ordre des médecins confirme l’inscription du praticien au tableau national de la Spécialité. Avant 1988, les praticiens d’horizons divers : chirurgiens généralistes, stomato-maxillo faciaux, oto-rhino-laryngologistes ou ophtalmologistes qui avaient suivit un cursus de formation complet et validant, obtenaient la qualification Ordinale après examen de leur dossier par la commission compétente.
De nombreux chirurgiens exercent en secteur II, ils peuvent demander un complément d’honoraire pour la consultation et les actes opératoires. Cela veut dire que le patient dépensera une somme supérieure à la tarification Sécurité Sociale. Cette différence n’est jamais remboursée par la caisse mais peut être couverte par la mutuelle complémentaire en fonction du contrat souscrit. Cette façon de faire est tout à fait légale et l’écart de prix justifié par la difficulté et la longueur de ces actes “plutôt mal rétribués” par la tarification sécurité sociale actuelle.
Le praticien paye des charges sociales supérieures en contrepartie de sa liberté tarifaire. Bien entendu la dépense supplémentaire doit être intégralement notée sur la feuille de soins ou la facturation de sortie de clinique; le montant doit impérativement avoir été annoncé et expliqué lors des consultation pré opératoires.
Tous les actes de chirurgie esthétique sont pratiqués sur volontariat, à la demande des patients, pour motifs personnels et après deux consultations et l’établissement d’un devis. Ces actes n’appartiennent pas à la nomenclature générale des actes de la sécurité sociale, ils n’ont aucune existence tarifaire et ne peuvent donner lieu à aucun remboursement même partiel.
De ce fait, la mutuelle complémentaire, utile pour les compléments d’honoraires secteur II, est tout à fait inefficace pour les actes de chirurgie esthétique.