À l’état normal, la peau et les muqueuses de l’homme abritent des flores microbiennes résidant ou commensales. Notre corps est couvert d’un manteau microbien inoffensif qui peut devenir virulent s’il est introduit dans l’organisme par effraction cutanée.
La cicatrice devient assez solide mécaniquement pour pouvoir enlever les fils entre le 3ème et le 15ème jour en fonction des tissus suturés (cicatrisation primitive). Elle est fragile avant et il faudra éviter de la “traumatiser” (ne pas la gratter, la frotter…).
Après l’ablation des fils, l’évolution clinique et histologique de la cicatrice reste stéréotypée pendant plusieurs mois.
Elle devient progressivement rouge, dure, hypertrophique et prurigineuse, peut devenir même douloureuse, c’est la phase inflammatoire de la cicatrisation. À partir du deuxième mois, ces signes commencent à disparaître, laissant vers le douzième mois une cicatrice blanche, souple et insensible (remodelage et maturation).
C’est au bout d’un an que l’on estime que la cicatrisation est définitivement terminée et que l’on peut juger de sa qualité puis, après quelques années, les cicatrices reprennent la coloration de la peau.
Si cette cicatrice devait être inesthétique, trop large, trop épaisse ou trop rouge, il faut savoir qu’il existe une possibilité de l’améliorer.
Les cicatrices vont toujours rester là, le plus souvent très discrètes, jamais totalement invisibles sauf cas particuliers ou localisation particulièrement favorable.
La cicatrice peut être : invisible (intra-nasale), cachée par un maquillage, couverte par des vêtements (un slip ou un maillot de bain) ou se fondre dans les rides ou sillons.
Les cicatrices de petites dimensions (lipo-aspiration) vont disparaîtrent progressivement, mais les grandes (abdomino-plastie et réduction mammaire) vont mettre plusieurs mois avant de devenir convenables.
Les cicatrices hypertrophiques sont des cicatrices avec des bourgeonnements exagérés, où la ligne cicatricielle reste boursouflée et rouge, mais s’améliorant spontanément sur environ deux ans.
Les cicatrices chéloïdiennes (cicatrices bourgeonnantes non régressives avec le temps) sont beaucoup plus fréquentes chez les personnes jeunes, Asiatique, ou de couleurs noires. Bien que cette pathologique soit peu fréquente, elle exige une prise en charge par un plasticien, et le traitement peut être long et pas toujours efficace.
Les cicatrices hypotrophiques : il persiste parfois une dépression située sous la ligne cicatricielle, qui peut être améliorée avec une méthode de comblement.
Les cicatrices dischromiques peuvent être : rouges par hypervascularisation, brunes par hyperpigmentation (exposition solaire trop précoce) ou hypopigmentées (souvent chez les personnes de couleurs noires). Enfin il peut y avoir d’exceptionnelles complications liées à l’atteinte d’éléments vasculaires ou nerveux sous- jacents au tissu opéré, ce qui est très rare.